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Expédition Lapérouse

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Message  muche Sam 13 Juin - 18:48

La disparition de l'expédition Lapérouse constitue l'un des grands mystères du XVIIIe siècle. Naufragées en 1788 sur les récifs de l’île de Vanikoro dans l’archipel des Santa Cruz (République des Salomons), les frégates La Boussole et l’Astrolabe commandées par Jean-François de Lapérouse n’ont pu achever la grande mission scientifique universelle commencée à Brest, trois années plus tôt, dans la lignée des voyages de Cook et de Bougainville. On devait rester près de trente ans sans nouvelle des 200 marins et des 20 scientifiques de renom qui participaient à cette expédition.

On ignore presque tout des derniers jours de cette expédition. On sait que, parti de Brest en 1785, le Comte de Lapérouse, après avoir sillonné l'Atlantique et le Pacifique, a fait escale en janvier 1788 à Botany Bay (Sydney), en Australie. Après cette halte, la dernière grande expédition scientifique à vocation universelle du XVIIIe siècle disparaît et, en dépit des recherches conduites dans la région par d'Entrecasteaux en 1793, ne laisse aucune trace.

Il fallut attendre près de 40 ans et la découverte en 1826 par Peter Dillon des vestiges de La Boussole et de l'Astrolabe sur l'Ile de Vanikoro pour que l'on commence véritablement à comprendre le destin des deux frégates. Depuis les découvertes de Dillon puis celles de Dumont D'Urville la même année, de très nombreuses missions se sont succédées à Vanikoro afin de percer le mystère Lapérouse et de découvrir le destin des équipages et de leur commandant. La tradition orale recueillie dès le XIXe siècle prétend en effet qu'il y aurait eu des survivants au double naufrage.

En dépit du grand nombre d'expéditions dont les épaves de Vanikoro ont fait l'objet depuis 1826, le mystère qui entoure la disparition en 1788 de la dernière grande mission scientifique universelle du XVIIIe siècle répugne à se laisser percer. Il est vrai que l'enquête visant à le dissiper n'a pas toujours bénéficié de la rigueur souhaitée et que, ce faisant, bien des indices ont sans doute été négligés et dispersés. Au cours des deux derniers siècles les méthodes d'investigation ont cependant évolué et la rigueur scientifique des archéologues terrestres et sous-marins a finalement supplanté la chasse aux souvenirs à laquelle, jusqu'à une date récente, les visiteurs du site se sont volontiers abandonnés.

En 2005, une mission conjointe Drassm-Adramar en support aux opérations de l'Association Salomon de Nouvelle-Calédonie est programmée. Le bilan des données archéologiques recollées ainsi que la tradition orale de Vanikoro indiquent que l’un des navires s'est brisé sur la barrière corallienne entourant l’île lors d’une tempête, alors que l’autre s'est échoué sur le platier en tentant de trouver abris à l’intérieur de cette ceinture naturelle. Laquelle des deux frégates correspond au site de la Fausse-Passe et quelle est celle du site de la Faille ?

L’un des objectifs archéologiques de ce projet était de caractériser plus finement les vestiges de la Faille, afin d’identifier avec certitude la frégate s’y étant perdue. A ce titre, les très nombreux indices découverts sur les deux gisements et qui proviennent des épaves de La Boussole et de L’Astrolabe devaient être considérés collectivement avec une extrême prudence avant d’être attribués à l’une ou l’autre des deux frégates.
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Message  muche Sam 13 Juin - 18:48

Opérations Lapérouse - Opérations

Dirigés par le Drassm, les travaux en mer de 2005 associaient 12 archéologues du Drassm et de l'Adramar venus de métropole pour appuyer les efforts de la trentaine de plongeurs de l’Association Salomon à l'initiative de cette aventure scientifique et humaine. L'équipe était renforcée par trois scaphandriers du groupe des plongeurs-démineurs (GPD de Brest) spécialisés, entre autre, dans le génie civil en milieu sous-marin.

La Marine Nationale, pour laquelle le mystère de la disparition des deux frégates de la Royale a une résonance particulière, a affrété le bâtiment de transport léger de 80 mètres Jacques-Quartier, afin d'offrir à l'équipe scientifique une plate-forme logistique adaptée, offrant aux archéologues un environnement de travail exceptionnel. Outre les annexes du Jacques-Cartier affectées principalement aux navettes avec la base à terre, l’équipe affectée aux travaux sous-marins disposait de cinq embarcations légères pour transporter les plongeurs et les compresseurs à air des pompes aspirantes sur les sites de la Faille et de la Fausse-Passe.

En surface, le support offert par le Jacques Cartier a permis de déployer une cellule d'inventaire pour l'enregistrement et l'analyse du mobilier archéologique. Un fois l'information dûment enregistrée, le mobilier archéologique était pris en charge par une équipe de conservateurs du Musée d'Histoire Maritime de Nouméa et du laboratoire Arc'Antique de Nantes. Quatre photographes de l'Adramar et de l'association Salomon complétaient l'équipe afin d'assurer l'enregistrement en image du site sous-marin d'une part, mais également du mobilier archéologique.

Parallèlement aux fouilles des deux épaves, les archéologues et géographe de l'IRD de Nouméa menaient sur l'île des opérations de recherche du « camp des Français ». La main d'oeuvre indispensable à ce type de fouilles était apportées par les habitants mélanésiens et tykopiens de Vanikoro, ainsi que de volontaires de l'équipage du Jacques Cartier.

L'équipe de l'expédition Vanikoro 2005 était finalement complétée par un entomologiste du CIRAD, un ethnolinguiste du CNRS, un peintre et un écrivain de la Marine, plaçant délibérément l'opération sous le patronage des encyclopédistes du XVIIIe siècle, dont l'esprit éclairait l'expédition menée deux siècles plutôt par Mr de Lapérouse.
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Message  muche Sam 13 Juin - 18:49

Opération Lapérouse - Résultats
La campagne de 2003

En 2003, la campagne archéologique sous-marine avait pour but d’évaluer le potentiel scientifique des deux épaves et d’identifier respectivement les vestiges de La Boussole et de l’Astrolabe. Localisé par moins de 5 m de fond, le site dit de la « Fausse Passe » est couvert par des formations coralliennes et parcouru par un violent courant. Ces conditions environnementales difficiles ont conduit les précédentes expéditions à délaisser le site, au profit du gisement plus attractif de « la Faille ». La campagne 2003 avait cette fois l'ambition d’identifier avec certitude les vestiges qui y sont préservés. Au cours de l'opération, le plan général des vestiges a pu être réalisé. La découverte d'un fond de carène a permis, en outre, d’étudier l’assemblage quille / membrure / puits des pompes de cale et de réaliser in situ une précieuse étude d’architecture navale.

Le site de la Faille a simultanément fait l’objet de sondages concentrés sur l'extrémité nord de la faille délaissée par les précédentes expéditions. La fouille y a révélé une couche archéologique riche et homogène, dont l’étude a été freinée, voire menacée, par la présence de très gros blocs de corail instables. Au nombre des découvertes, on citera le squelette presque complet d'un européen, âgé sans doute de 35 à 45 ans. Rarissime en contexte d’épave, la découverte d’un squelette humain prend ici une importance spécifique car il matérialise à lui seul la mémoire de l’ensemble des scientifiques et des marins français disparus lors du naufrage.

L'analyse du squelette de « l'inconnu de Vanikoro » par les spécialistes de l'Institut de Recherches Criminelles de la gendarmerie nationale de Rosny sous Bois (IRCGN) permet d'isoler une liste de noms, tirée du rôle d'équipage. Le dessinateur Gaspard Duché de Vancy, un temps favori, se voit désormais supplanté par l'astronome de l'expédition, Joseph Lepaute d'Agelet. Toutefois, rien à ce jour ne permet d'identifier le corps avec certitude.

Enfin, l’utilisation du robot Achille du Drassm a par ailleurs permis, en fin de campagne, de prospecter jusqu’à la cote – 140 m le tombant rocheux à l’aplomb de la faille. Aucun vestige de l’épave n’a, à cette occasion, été localisé. A l'issue de la campagne, les fouilleurs se sont trouvés confrontés à une alternative : exiger la protection du site, le rendre à son anonymat et confier aux générations futures le soin d'en décrypter les secrets ou décider d'une ultime campagne de fouille, mobiliser les personnels compétents et leur accorder les moyens logistiques nécessaires. Au regard des enjeux - la résolution de l'un des derniers grands mystères de la recherche maritime française - c'est la seconde proposition de l'alternative qu'il a paru souhaitable de privilégier.



La campagne de 2005

L'essentiel du travail des fouilleurs s'est effectué sur la zone correspondant à la partie arrière de l'épave de la Faille. Le gaillard d'arrière, abritant les logements et espaces de vie des officiers et des savants, étant le plus susceptible de livrer des objets porteurs d'informations propres à identifier le navire. In fine, cette orientation scientifique à porté ses fruits et un nombre conséquent d'objets en excellent état de conservation ont ainsi pu ainsi être mis au jour. Peu à peu, grâce à leur étude, un faisceau d'indices s'est constitué pour faire pencher l'identification de l'épave de la Faille comme étant celle de la Boussole. Des ustensiles armoriés tout d'abord, puis la découverte d'une seconde meule à grain sur le site, alors que l'Astrolabe n'en avait qu'une, ayant abandonné la seconde lors d'une escale en Californie. C'est finalement la découverte d'un sextant signé du nom de son fabriquant, « le Sieur Mercier », qui confirmera cette hypothèse : l'instrument faisant partie de l'inventaire du matériel embarqué sur La Boussole.

Plusieurs échantillons ont pu être prélevés sur l’ensemble architectural découvert dans la Fausse Passe lors de la campagne 2003, mais seule une partie du gouvernail de l’épave de la Faille a été étudiée lors de cette même campagne. La découverte, en 2005, d’éléments cohérents de l’architecture du navire de la Faille ont permis d'entreprendre l’étude dendrochronologique des deux épaves et peut-être d’identifier la provenance des bois de construction. Les cernes annuels de croissance des bois, dont la succession témoigne de l’environnement du lieu géographique où les bois ont grandi, pourraient permettre de différencier clairement deux provenances distinctes pour les bois de construction des deux épaves, l’Astrolabe ayant été mise en chantier au Havre et la Boussole à Bayonne.


Les opérations terrestres

L’équipe de recherche dirigée par Jean-Christophe Galipeau (IRD) a mis plus de 11 ans pour localiser enfin le camp des Français sur l’Île de Vanikoro, en 1999. Ce campement aurait abrité plusieurs survivants des navires de l’expédition de Lapérouse, d’après les récits oraux recueillis auprès des habitants de l’île. Selon différentes versions du même conte, les survivants français auraient mis en place un campement près du village actuel de Païou le temps de se construire une embarcation de fortune. Seuls deux des Français auraient décidé de s’établir à Vanikoro. Ils seraient morts peu de temps avant l'arrivée de Peter Dillon en 1826. Il reste néanmoins difficile de déterminer si la genèse de ces récits est à rechercher auprès des résultats des enquêteurs qui se sont succédés ou au contraire si cette tradition est née des questions posées elles même.

Les quelques vestiges archéologiques découverts en 1999 et 2000 ont confirmé qu'un nombre peu important de survivants s’étaient bien installés à terre, mais le mobilier retrouvé était très fragmentaire. L’absence de couche archéologique tangible et de structure s’explique certainement à la fois par les pillages à l’époque de l’exploitation de l’île par la Kaori Timber que par les perturbations induites par la végétation envahissante des lieux. Il reste que la fugacité des vestiges évoque davantage une occupation éphémère du site. Les travaux de 2003 et 2005 visant à retrouver les sépultures des survivants et les traces d’une éventuelle palissade dans les alentours immédiats du camp dressent le même constat de semi-échec. L’absence de vestiges en dur poussent donc maintenant les archéologues à s’interroger sur la durée réelle de séjour des survivants.

Parallèlement aux fouilles archéologiques à cette zone identifiée comme le camp des Français, l’équipe à terre souhaitait également s'appuyer sur l'enquête ethnolinguistique de terrain menée par Alexandre François du CNRS, selon trois axes:

1. Recueillir des témoignages oraux supplémentaires ;
2. Comprendre les transformations de la baie de Païou depuis le naufrage ;
3. Situer géographiquement les lieux-dits de la tradition orale locale en lien avec les naufrages.

Enfin, poursuivant deux siècles plus tard les travaux des naturalistes de la boussole et de l'Astrolabe, Henri-Pierre Aberlenc, entomologiste au Cirad, a pris part aux expéditions de 2003 et 2005. Il a collecté sur l'île entre trois et quatre mille insectes représentant plus d'un millier d'espèces différentes dont certaines sont encore inconnues des scientifiques.
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Message  muche Sam 13 Juin - 18:49

Opération Lapérouse - En savoir plus

Sites Internet



Opération Lapérouse 2005
Site web officiel de l'Expédition Vanikoro 2005


Un linguiste à Vanikoro
L'enquête de l'ethnolinguiste Alexandre François sur la tradition orale relative au naufrage de Lapérouse.



Vidéo sur Canal IRD
Jean-Christophe Galipaud, archéologue l'IRD, met au jour le camp des rescapés du naufrage de l'expédition scientifique de Lapérouse en 1788.


Association Salomon


Découvertes entomologiques sur Vanikoro



Films


Le mystère de Vanikoro, un film de Yves Bourgeois. Coproduction ATOM et France 3 Thalassa avec la participation du CNC, 52 min.


Portés disparus, un film de Yves Bourgeois. Coproduction PRODOM, RFO, IRD
en association avec France 3, France 5 et Thalassa, 90 min.


Publications


Laperouse, Jean-François Galaup de, 2005, Le voyage de Laperouse, annoté par J.B.B. De Lesseps, Paris, Pôles d'Images.



Ferloni, J., 2005, Lapérouse: Voyage autour du monde. Paris, Éditions de Conti, Grande Bibliothèque Thalassa.



Stanbury, M. et J. Green, 2004, Laperouse and the loss of the Astrolabe and the Boussole (1788), Fremantle, Australian Institute for Maritime Archaeology.



Bellec, F., 2006, Les Esprits de Vanikoro : Le mystère Lapérouse, Paris, Gallimard.



Pendray, J. 2006 , Sur les traces de La Pérouse. Carnets d'expédition à Vanikoro, Paris, Glénat.
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