LA CITE DE L INCONNU DES GAZELLES
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Les Demoiselles, chorégraphes de danses macabres

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Les Demoiselles, chorégraphes de danses macabres Empty Les Demoiselles, chorégraphes de danses macabres

Message  tatiana Sam 15 Aoû - 20:40

Moins connues que leurs homologues bretonnes, les fées du Berry occupent pourtant une place de choix dans le folklore de leur province d’élection. Leurs mœurs s’avèrent en outre suffisamment insolites et singulières pour mériter d’être, l’espace d’un instant, placées sous les projecteurs. Nicolas Liau vous propose donc un petit vade-mecum de la féerie berrichonne à l’usage des promeneurs noctambules... Attention où vous mettez les pieds !

Parce qu’elles affectionnent l’humidité, les Demoiselles (que l’on appelle encore Dames) fuient les lieux secs pour se réunir au milieu de la nuit, drapées dans des nappes de brume dont elles se nourrissent, autour des mares, des marécages et des étangs ou encore au cœur des bois. Se tenant par la main pour former des farandoles virevoltantes, elles apparaissent tout d’abord sous la forme vaporeuse de voiles blanchâtres et aériens montant de la surface de l’eau et bondissant dans les branches des arbres, où ils se déchirent avant de dessiner une silhouette humaine. Les Demoiselles sont de grandes et belles femmes, aux membres délicats et froids, aux cheveux si longs et fins qu’ils retombent telle une traîne sur leurs talons. Elles portent de grandes robes aussi pâles que leur peau, qui ondoient lorsqu’elles se déplacent en flottant dans les airs, et s’avèrent des adversaires redoutables à bien des égards. Se livrant à d’habiles rapines, elles dépouillent les voyageurs nocturnes de leurs effets et de leurs biens sans même les effleurer et vont jusqu’à s’introduire dans les maisons pour arracher à leur berceau les enfants assoupis qu’elles s’empressent ensuite de noyer dans quelque cours d’eau. Elles passent également pour égarer les voyageurs : ceux qu’elles séduisent et attirent par leurs chants doucereux ne reparaissent d’ailleurs jamais ; et pour cause, elles les entraînent jusque dans des fosses pleines de vase où, dansant et ricanant, elles les laissent s’enliser. Elles ont pour autre habitude d’emporter leur victime dans une ronde endiablée, un tourbillon d’air glacial, dont elle ressort, le lendemain matin seulement, transie, courbatue et amnésique, ou pire encore : vieillie et folle ! On raconte en outre qu’il suffit à un infortuné passant d’apercevoir une Demoiselle pour mourir dans les trois jours qui suivent la funeste rencontre.
Il existe un moyen sûr de se prémunir contre elles, qui consiste à les ignorer purement et simplement, en passant son chemin sans prêter la moindre attention à leurs invites ni leur adresser la parole. À l’aube, leur corps se vaporise pour s’élever et disparaître dans les nuages. À Lacs, petite bourgade indrienne, l’une de ces Demoiselles, la gracieuse Dame de la Font Chancela, a élu domicile dans les eaux glaciales d’une fontaine où se présente chaque année un riche cavalier épris de la fée. Sitôt que le galant l’enlève et la fait asseoir sur sa monture, la Dame se volatilise en lui laissant dans le cœur une sensation de froid si intense que son amour pour elle, engourdi, ne se ranime qu’au bout de plusieurs mois. L’irritabilité de la Dame est telle que quiconque ose se plaindre de la fraîcheur de sa source entend aussitôt, et jusqu’à sa mort, chacune des paroles qu’il prononce se muer en aboiement.
Les Laveuses de nuit, blanchisseuses des âmes en peine



Lorsqu’elles n’envahissent pas les lavoirs ou les chemins creux qui sillonnent les bruyères, les Laveuses de nuit se rassemblent à la pleine lune sur les berges des rivières, près des puits et des fontaines. Mais leur prédilection va avant tout aux points d’eau stagnante tels que les mares, les fossés et les étangs. Vieilles femmes repoussantes à la peau flétrie, au corps osseux et déformé, atteignant parfois une taille démesurée, elles sont le plus souvent affublées de guenilles qui ajoutent à leur allure spectrale. Leurs longs doigts, pareils à des serres, sont agrippés à des morceaux de tissus ensanglantés qu’elles s’ingénient à lessiver en les plongeant furieusement dans l’eau et en leur assenant de puissants coups de battoirs, accompagnés dans leur labeur par un chant sinistre qu’elles murmurent de leur voix monocorde. L’application avec laquelle elles se consacrent à leur travail est telle qu’elles ne se laissent distraire par aucune des questions que peuvent leur poser les voyageurs imprudents. On raconte que ces lugubres lavandières sont les âmes maudites de mères criminelles, condamnées par-delà la tombe, à blanchir les langes de leurs propres enfants dont elles ont provoqué la mort par leur cruauté, leur comportement indigne et leur manque d’instinct maternel. Si certains prétendent que les linges souillés contiennent toujours les cadavres des petits trépassés, d’autres affirment que les Laveuses de nuit manipulent en réalité des paquets d’une matière vaporeuse et laiteuse qui adoptent parfois une vague silhouette humaine et d’où s’échappent des cris de douleur ; ceux-ci ne sont rien d’autre que les pitoyables âmes des enfants non-baptisés et des adultes non confirmés que la Mort a fauché. Une chose est néanmoins certaine : les diablesses ont beau s’agiter en des danses frénétiques et rincer leurs mains dans l’eau vaseuse, le sang qui leur poisse les doigts adhère toujours à leur peau.
Malheur à celui qui ose les importuner ou refuse de leur accorder son aide quand elles la sollicitent : elles le paralysent d’un simple coup d’œil ou, pire, l’empoignent, le battent et le tortillent comme une vulgaire loque jusqu’à ce que ses os se rompent. George Sand rapporte le témoignage d’un ami prétendant avoir été assailli, auprès des étangs de Thevet-Saint-Julien, par un groupe de Laveuses de nuit qui, lentement et en silence, le suivirent sur une longue distance et se mirent à dansotter comme des démentes en lui laissant finalement la vie sauve.
Les Demoiselles, chorégraphes de danses macabres Les-la10
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