Les chevaliers de l'ordre du dragon renversé
Page 1 sur 1
Les chevaliers de l'ordre du dragon renversé
A la fin du 14e siècle, 12 chevaliers serbes arboraient le dragon comme emblème de leur appartenance à l’Ordre secret du dragon de St George. Plus tard, les péripéties de l’Histoire lui donneront un autre chef et un autre nom : la Societa dragonistarum. L’Ordre du dragon renouvelé (ou renversé), par les bras armés de 24 nobles farouches, continua alors à œuvrer dans l’ombre du St Empire romain germanique. Le prince Vlad II en fait partie. Il y gagnera son surnom de ‘dracul’ et contribuera involontairement à la légende de son fils, Vlad Tepes.
Une fondation controversée
La longue époque médiévale demeure mal connue ; les sources d’informations ne manquent pourtant pas, mais leur fiabilité est sujette à caution. L’éloignement dans le temps est un infime écueil comparé au véritable piège que sont les manipulations historiques et les habillages religieux. La réalité des faits n’a jamais servi les Puissants. Et l’on trouve partout des plumes serviles ou aveugles prêtes à obéir au seul dieu qui ait jamais existé sur les champs de bataille : le pouvoir ! La fondation et l’histoire de l’ordre secret de chevalerie du dragon n’y échappent pas. Il est en effet très difficile de discerner le vrai du faux dans ses pages défraîchies, où l’héroïsme rivalise avec un nationalisme aristocratique combattant sous l’étendard chrétien. Il est généralement admis que c’est Miloš Obili?, chevalier serbe protecteur du prince Lazar Hrebeljanovi? (1329–1389), qui créa initialement l'ordre secret du dragon de Saint Georges. Il comprenait alors 12 membres. D’ailleurs, sur le bouclier de Miloš figurait le soleil dardant 12 rayons, un pour chaque chevalier de l'Ordre. Leurs casques se couronnaient d’un dragon ailé à la tête dressée. L'objectif avéré de l'Ordre était la mort du sultan ottoman Mourad I. Le contexte politique de l’époque était effectivement marqué par les ambitions belliqueuses des Turcs, bien décidés à pourfendre les riches territoires de la noblesse balkane, chrétienne de surcroît.
Les 24 fils du dragon
Le 15 juin 1389, sonnera simultanément le glas de l’indépendance de l’empire serbe et de l’Ordre secret du dragon de St Georges. Ce fut la célèbre bataille de Kosovo qui projeta Miloš dans le panthéon des héros légendaires, et le prince Lazar dans celui, encore plus fermé, des saints orthodoxes. Bien que Miloš honora son engagement à l’Ordre en parvenant à tuer Mourad I, au prix de sa propre vie, la bataille fut un véritable massacre de la chevalerie serbe, les privant définitivement de toute possibilité de revanche. La légende rapporte qu’il y eut, cependant, un rescapé, un des douze chevaliers de l’Ordre. Il devint précepteur du fils du prince Lazar, Stefan Lazarevic lequel parvint adulte au rang envié de ‘despote’, titre honorifique byzantin à connotation sacrée. Stefan Lazarevi? (1374-1427), devenu ensuite vassal du roi de Hongrie, Sigismond Ier empereur du Saint Empire romain germanique, lui proposa de donner une seconde vie à l'Ordre secret du dragon, dont la valeureuse mémoire avait été entretenue toutes ces années par son mystérieux précepteur. C’est ainsi que la légende raconte encore qu’en 1408, Stefan se trouva le premier sur la liste des membres de l’Ordre ressuscité et rebaptisé. Le 13 décembre 1408, exactement, la charte de l'Ordre fut publiée, continuant sur sa lancée d’origine : défendre la Croix face à ses ennemis, tout particulièrement les Ottomans. 24 membres fondateurs furent alors intronisés. Parmi ceux-ci : * Sigismond de Luxembourg * Stefan Lazarevic * Alphonse d'Aragon et de Naples * Ladislaus II de Pologne * Vitovd de Lithuanie * Ernst d'Autriche * Christophe III de Danemark * Pippo Spano Le nouvel insigne de l’Ordre est un dragon, queue enroulée autour du cou, portant la croix de Saint Georges sur le dos. Les membres devaient le porter constamment sur eux, souvent sous forme d'un médaillon, et étaient parfois enterrés avec. Sur certains, le symbole est gravé de l’annotation portée par l'université de Bucarest sur l'édit original, « O quam misericors est Deus, pius et justus ». En 1431, Sigismond décida d'étendre l’influence de l'Ordre en y incluant ses vassaux et nobles les plus influents, politiquement et militairement parlant. C’est ainsi que le voïvode Vlad II, protecteur des routes commerciales de Transylvanie vers la Valachie pour l’Église catholique romaine, y trouva sa place. Intronisé à Nuremberg, il reçut en échange de son bras armé les duchés d'Amlas et de Fagaras, et confirmation de ses droits héréditaires sur la principauté de Valachie. De là, découle une autre légende, celle de son fils, Vlad III, passé à la postérité sous de nombreux surnoms, dont l'Empaleur et, surtout, « Draculea », qui enfièvre depuis les fantasmes populaires. Mais, nous sommes loin de la réalité !
Une fondation controversée
La longue époque médiévale demeure mal connue ; les sources d’informations ne manquent pourtant pas, mais leur fiabilité est sujette à caution. L’éloignement dans le temps est un infime écueil comparé au véritable piège que sont les manipulations historiques et les habillages religieux. La réalité des faits n’a jamais servi les Puissants. Et l’on trouve partout des plumes serviles ou aveugles prêtes à obéir au seul dieu qui ait jamais existé sur les champs de bataille : le pouvoir ! La fondation et l’histoire de l’ordre secret de chevalerie du dragon n’y échappent pas. Il est en effet très difficile de discerner le vrai du faux dans ses pages défraîchies, où l’héroïsme rivalise avec un nationalisme aristocratique combattant sous l’étendard chrétien. Il est généralement admis que c’est Miloš Obili?, chevalier serbe protecteur du prince Lazar Hrebeljanovi? (1329–1389), qui créa initialement l'ordre secret du dragon de Saint Georges. Il comprenait alors 12 membres. D’ailleurs, sur le bouclier de Miloš figurait le soleil dardant 12 rayons, un pour chaque chevalier de l'Ordre. Leurs casques se couronnaient d’un dragon ailé à la tête dressée. L'objectif avéré de l'Ordre était la mort du sultan ottoman Mourad I. Le contexte politique de l’époque était effectivement marqué par les ambitions belliqueuses des Turcs, bien décidés à pourfendre les riches territoires de la noblesse balkane, chrétienne de surcroît.
Les 24 fils du dragon
Le 15 juin 1389, sonnera simultanément le glas de l’indépendance de l’empire serbe et de l’Ordre secret du dragon de St Georges. Ce fut la célèbre bataille de Kosovo qui projeta Miloš dans le panthéon des héros légendaires, et le prince Lazar dans celui, encore plus fermé, des saints orthodoxes. Bien que Miloš honora son engagement à l’Ordre en parvenant à tuer Mourad I, au prix de sa propre vie, la bataille fut un véritable massacre de la chevalerie serbe, les privant définitivement de toute possibilité de revanche. La légende rapporte qu’il y eut, cependant, un rescapé, un des douze chevaliers de l’Ordre. Il devint précepteur du fils du prince Lazar, Stefan Lazarevic lequel parvint adulte au rang envié de ‘despote’, titre honorifique byzantin à connotation sacrée. Stefan Lazarevi? (1374-1427), devenu ensuite vassal du roi de Hongrie, Sigismond Ier empereur du Saint Empire romain germanique, lui proposa de donner une seconde vie à l'Ordre secret du dragon, dont la valeureuse mémoire avait été entretenue toutes ces années par son mystérieux précepteur. C’est ainsi que la légende raconte encore qu’en 1408, Stefan se trouva le premier sur la liste des membres de l’Ordre ressuscité et rebaptisé. Le 13 décembre 1408, exactement, la charte de l'Ordre fut publiée, continuant sur sa lancée d’origine : défendre la Croix face à ses ennemis, tout particulièrement les Ottomans. 24 membres fondateurs furent alors intronisés. Parmi ceux-ci : * Sigismond de Luxembourg * Stefan Lazarevic * Alphonse d'Aragon et de Naples * Ladislaus II de Pologne * Vitovd de Lithuanie * Ernst d'Autriche * Christophe III de Danemark * Pippo Spano Le nouvel insigne de l’Ordre est un dragon, queue enroulée autour du cou, portant la croix de Saint Georges sur le dos. Les membres devaient le porter constamment sur eux, souvent sous forme d'un médaillon, et étaient parfois enterrés avec. Sur certains, le symbole est gravé de l’annotation portée par l'université de Bucarest sur l'édit original, « O quam misericors est Deus, pius et justus ». En 1431, Sigismond décida d'étendre l’influence de l'Ordre en y incluant ses vassaux et nobles les plus influents, politiquement et militairement parlant. C’est ainsi que le voïvode Vlad II, protecteur des routes commerciales de Transylvanie vers la Valachie pour l’Église catholique romaine, y trouva sa place. Intronisé à Nuremberg, il reçut en échange de son bras armé les duchés d'Amlas et de Fagaras, et confirmation de ses droits héréditaires sur la principauté de Valachie. De là, découle une autre légende, celle de son fils, Vlad III, passé à la postérité sous de nombreux surnoms, dont l'Empaleur et, surtout, « Draculea », qui enfièvre depuis les fantasmes populaires. Mais, nous sommes loin de la réalité !
tatiana- Admin
- Nombre de messages : 10220
Age : 55
Localisation : Béziers34
Date d'inscription : 12/01/2009
Sujets similaires
» SECTE MANDAROM (Chevaliers du Lotus d'Or)
» Dragon des mers (vidéo)
» Le Dragon, perdu par la France pour l’indépendance américaine
» Dragon des mers (vidéo)
» Le Dragon, perdu par la France pour l’indépendance américaine
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
Jeu 4 Aoû - 15:23 par Invité
» Is this new to you?
Jeu 4 Aoû - 10:02 par Invité
» tramadol and malignant melanoma pain
Mar 2 Aoû - 17:17 par Invité
» медицина гинеколог
Mar 2 Aoû - 13:12 par Invité
» Notebook Computers
Lun 1 Aoû - 17:47 par Invité
» Practically as cheap as files
Lun 1 Aoû - 12:53 par Invité
» Краски American Accents
Lun 1 Aoû - 12:05 par Invité
» great time to trade forex currencies with the world economic problems
Lun 1 Aoû - 9:50 par Invité
» get backlinks backlink service
Lun 1 Aoû - 9:05 par Invité