Booster le cerveau des soldats !

Toujours très discrète dans ses recherches sur les armes du futur, la Défense américaine ne cesse pourtant de concevoir de nouveaux prototypes pour les guerres à venir. Mais elle travaille également à développer un soldat d’un nouveau genre, dont le comportement – physique et psychologique - serait entièrement géré par l’Etat-Major. Dernier concept en date : des capteurs installés sur chaque soldat qui analysent en permanence leur activité cérébrale et distillent des informations en temps réel. Avec quelles conséquences sur l’individu ?
L’agence de recherche et développement de l’armée américaine (DARPA) conçoit sans cesse de nouvelles technologies pour avoir toujours un coup d’avance sur ses adversaires. Son dernier concept futuriste : le projet Honeywell, avec lequel l’armée U.S a l’ambition de pouvoir contrôler en temps réel l’activité cérébrale de chacun de ses soldats ! Objectif avoué : posséder une analyse précise du champ de bataille et de l’état des troupes à tout moment lors d’un conflit armé. Faisant partie d’un vaste projet de cognition augmentée baptisé AugCog (Augmented Cognition), le projet Honeywell travaille actuellement – avec l’aide de 11 partenaires universitaires et industriels – à étendre la capacité de traitement des informations par les soldats. Les responsables espèrent d’ici peu pouvoir multiplier par 6 la vitesse de traitement des images par les analystes de l’armée ! Comment réaliser une telle prouesse ? En installant une multitude de capteurs cérébraux sur les militaires, afin de traiter plusieurs informations en temps réel. L’Etat-Major disposera ainsi d’une interface cerveau-ordinateur lui indiquant le moindre détail sur chaque élément de ses troupes : état de santé général, état émotionnel, fatigue, distraction, conditions-météo et environnementales, électrocardiogramme et électroencéphalogramme… Bref, une fois cette nouvelle technologie mise au point, l’armée U.S pourra ‘lire’ dans le cerveau de chacun de ses soldats !
Vers des soldats… télécommandés ?


Le concept de cognition augmentée permettra donc en théorie d’augmenter les performances des soldats et leur capacité de décision, en envoyant à chaque individu des signaux audios, visuels et tactiles en fonction des capacités de chacun à un instant T. Le projet AugCog est donc un programme de gestion des troupes d’un genre nouveau : comme dans un jeu vidéo, les chefs d’Etat-Major n’auront plus qu’à sélectionner les combattants en bonne condition physique et mentale… et d’écarter, voire de rapatrier les autres. D’après les responsables du projet, les premiers tests sur le terrain sont très positifs : les soldats auraient augmenté leurs performances sur le champ de bataille de 300% ! Mais une question se pose : jusqu’à quel point un individu en plein combat peut accumuler des informations et du stress ? « Les soldats subissent déjà un stress élevé lorsqu’ils sont au combat, et cela ne risque pas de s’améliorer quand nous les bombardons d’informations au sujet des positions ennemies, de la météo, des systèmes d’armes et des plans de mission… » explique un des participants aux tests de développement du projet Honeywell. En d’autres termes, même si la technologie développée est au point, le facteur humain reste le nerf de la guerre. Quelles seront les conséquences sur les soldats, transformés en pions télécommandés dont la moindre faiblesse physique ou psychologique sera immédiatement transmises en temps réel à leurs supérieurs ? Comment des individus armés gèreront-ils le stress d’un flux ininterrompu d’informations en plein cœur de la bataille ? Les responsables du projet Honeywell assurent qu’ils bénéficient d’une solide expérience en matière d’évaluation du facteur humain… Doit-on être rassuré pour autant ?
source:http://www.mondeinconnu.com/

Que dire à part;

fous à lier